Comité pour un Courant Intersyndical
Lutte de classe et Antibureaucratique
(CILCA)

Non à la « position commune » MEDEF-Sarkozy-CGT-CFDT du 9 avril sur la « représentativité syndicale » ! Non à la collaboration de classe !

Article publié le 20 mai 2008

Télécharger le texte au format [pdf] [doc]

Après notamment la trahison de la grève reconductible des cheminots en octobre-novembre, orchestrée avant tout par la direction de la CGT, et l’accord sur la réforme du contrat de travail du 11 janvier, dont la signature par FO a été la plus décisive1, le patronat et le gouvernement viennent de remporter une nouvelle victoire cruciale dans leur stratégie d’association des directions syndicales à la mise en œuvre de leur politique. Les deux principales organisations patronales, le MEDEF et la CGPME, d’une part, les deux principales confédérations syndicales de salariés, la CGT et la CFDT, d’autre part, ont en effet décidé de signer, après de nombreuses séances de concertation, la « position commune du 9 avril sur la représentativité, le développement du dialogue social et le financement du syndicalisme » — texte devant servir de base à une prochaine loi pour application progressive dans les cinq ans à venir. C’est en se référant tout particulièrement à cet accord, entériné à l’unanimité par la Commission Exécutive de la CGT dès le 16 avril, que Sarkozy a pu affirmer dans une tribune publiée le 19 dans Le Monde que « cette méthode est un succès » et rappeler triomphalement : « Rendre les organisations professionnelles, syndicales et patronales, plus fortes et plus responsables, nous appuyer sur le dialogue social pour conduire les réformes, transformer notre système de relations sociales pour favoriser la négociation collective : tels sont les engagements que j'ai pris pendant la campagne. Pourquoi ? Parce que j'ai l'intime conviction que, pour expliquer et mener à bien les réformes dont notre pays a besoin, nous devons le faire en partenariat étroit avec ceux qui représentent les intérêts des salariés et des entreprises. » De son côté, Laurence Parisot, présidente du MEDEF, avait déclaré dans sa conférence de presse du 15 avril : « Cette position commune est extraordinairement importante. Elle est probablement structurante. Elle va avoir un effet à la fois sur le paysage syndical mais aussi le mode de fonctionnement, le mode de travail avec les entreprises et les organisations patronales. (...) Il faut bien comprendre que ce dossier est un dossier sur lesquel beaucoup de gens travaillent, réfléchissent depuis des années. Des années. Ce n’est pas depuis quelques mois, c’est depuis des années. (...) Nous avons, avec au moins deux organisations syndicales importantes, créé les conditions d’une vraie évolution du champ des relations sociales. C’est pour moi une révolution silencieuse. » [...]

Télécharger le texte complet au format [pdf] [doc]